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Contact : Louise, la cavalière voyageuse de cette aventure - louise (at) luseio.fr

Ecrire en voyage, une aventure en soi

Avant d'écrire

Il était très clair pour moi dès le début de l'aventure que je souhaitais relater mon voyage par l'écriture. Je voulais parler à l'imaginaire de celui ou celle qui aurait l'envie de savoir ce que j'avais vécu. Quelques images ponctuent ce site, mais elles ne sont pas le socle de ma transmission, à peine celle d'une communication numérique indispensable de nos jours. Les Cavachroniques ont fait partie du rêve de ce voyage autant que le reste, elles étaient inscrites en moi avant de partir. Les voir, les toucher, pouvoir les palper et sentir l'odeur de leur papier est pour moi un cadeau aussi riche que les mois de marche avec mes bêtes. Car outre l'achat des chevaux, l'immersion dans un nouveau pays, les déboires de matériel, le début de mon voyage était marqué d'une autre question : comment écrit-on en voyage ?

En voyage

Partout, tout le temps... et jamais !

J'ignore finalement comment "on" écrit en voyage, comment Joseph Kessel, Elia Maillart, Alexandra David Neel, Robert Louis Stevenson, Jack London ou Nicolas Bouvier, ont écrit. J'ai mis en revanche quelque temps à trouver mon propre rythme d'écriture et d'envoi électronique des chroniques aux proches, amis et connaissances. Je suis arrivée peu à peu à ces trois chapitres formant une chronique, envoyée tous les un à deux mois. Et toujours rédigées à la main, dans un carnet au coin de la sacoche, à portée de main dans la tente et protégé des intempéries par une poche étanche. Parfois trouver le temps d'écrire est une gageure, parfois le temps est là mais les mots sont fuyants et la chronique ne sort pas. Et parfois encore, c'est le journal de voyage qui a la primauté sur les chroniques, le journal qui reçoit pêle-mêle les impressions destinées à ne pas être lues, destinées à rien d'autre qu'être couchées sur le papier, destinées au simple plaisir d'écrire et au bruit du stylo qui gratte les pages...

Heureusement tout de même que je sais qu'elles sont attendues ces chroniques, car dans le maelström du voyage, garder la constance de l'écriture sans public, ou seulement le public lointain du retour, aurait été impossible pour moi.

Tout au long du voyage, mon esprit est focalisé sur les histoires des chroniques. Parfois elles m'apparaissent de manière évidente, et parfois il me faut farfouiller dans ce que je vois et ce que je vis pour trouver l'inspiration!

C'est la course régulière pour obtenir le temps nécessaire pour taper mes chroniques sur un ordinateur et les envoyer. Parfois j'ai 3 textes de retard, parfois plus. Des connexions oisives, des traitements de textes caractériels, des bugs inventifs, des claviers en alphabet illisible où l'on tape à l'instinct... En voyage, tout devient aventure dans un cybercafé ou chez une bonne âme qui prête sa clef 4G, qui proteste en Turc! Les chroniques sont toujours parties, et toujours arrivées, mais plus chargées de péripéties et de coquilles que d'accents français!

La naissance d'un écrit

De retour en France, j'ai très envie de faire paraître un livre sur mon périple. Je décide alors de reprendre les textes écrits pendant le voyage et de ne rien y rajouter, dans un souci d'instantanéité et de pureté du vécu. Et de sa transcription dans les mots d'alors, les mots qui envahissent et qui bouchent la vue plutôt que des mots distants en temps et en lieu. Cela forme un recueil d'histoires brutes qui sont advenues lors de Cavale de Soie, plutôt qu'un récit du voyage. Finalement y a-t-il besoin de toujours savoir où et quand on se trouve pour apprécier les rebondissements de la route?  Si la réponse était "oui", je ne serais sans doute jamais partie...